Le marché de l'art contemporain (I/III) -
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Le marché de l’art contemporain (I/III)

Le marché de l’art contemporain (I/III)

Le marché de l’art contemporain : ce qu’il faut savoir

 

 

 

Dans cette série d’articles nous ne parlerons pas seulement de peinture mais de l’art en général.

 

Pourquoi ?

 

Parce que j’ai écrit ces articles à partir du livre « Le marché de l’art contemporain » de Nathalie Moureau et Dominique Sagot-Duvauroux. Et dedans ils parlent d’art.

Mais ça ne change rien. Toutes les explications sont générales, elles sont donc parfaitement applicable à la peinture.

 

Pourquoi écrire sur le marché de l’art contemporain ?

 

Tout simplement pour combler mes lacunes. Je ne sais pas comment il fonctionne.

J’ai donc voulu trouver une réponse à mes questions.

 

Puis, quand quelqu’un voit un article ou une émission sur une peinture actuelle et que je suis à côté, j’ai toujours le droit à « C’est quoi ça ? Tu peux m’expliquer » « Qu’est-ce que tu en penses ? ».

J’en avais assez de ne pas savoir quoi répondre.

 

Si le monde de l’art contemporain est flou pour toi aussi alors tu es au bon endroit.

 

A la fin de ce dossier tu sauras :

– Comment on juge la qualité d’une œuvre

– Quels sont les acteurs de ce marché et quel rôle ils ont

– Comment on donne un prix à une œuvre.

 

Cet article donne aussi des informations indispensables à tous ceux qui souhaitent travailler dans le monde de l’art, qu’il soit artiste, marchand ou collectionneur.

 

En connaissant le fonctionnement du monde de l’art, tes chances de réussir seront largement augmentées.

 

 

De l’art académique à l’art contemporain

 

 

Comment évaluer la qualité d’une œuvre d’art ?

 

 

 

qualité oeuvre d'art peinture

 

 

Habituellement, le prix d’un objet est fixé par rapport à sa qualité. Mais comment faire pour l’art ?

Si on veut acheter un aspirateur on regardera sa puissance. Mais quels critères appliquer pour une œuvre ?

 

En art « La qualité devient une notion contingente qui dépend du cadre conventionnel »

 

 

L’Académie de peinture et de sculpture a établi des principes pour évaluer la qualité d’un tableau :

 

 

– Importance du sujet établi sur la hiérarchie des genres. (Sujet religieux, historique …)

– Imitation de la nature

– La composition qui doit reposer sur la notion d’harmonie et qui doit respecter la règle des 3 unités.

– La perfection du dessin

 

La qualité dépend donc entièrement de l’œuvre et connaître l’auteur est inutile.

 

 

 

Mais même si c’est cette institution qui a établi les critères, elle fait peu de ventes.

 

 

A côté, il existe un marché artisanal qui permet aux artistes d’améliorer leurs revenus.

 

 

 

Au XIXe siècle le système est remis en question pour plusieurs raisons :

 

– De nouvelles Académies plus ouvertes apparaissent

– L’apparition de la photographie fait s’effondrer la peinture d’imitation

– La création de musées en Province favorise la diversité de goûts

 

Pour continuer à vivre l’artiste doit s’adapter. D’artisan-savant il passe à génie-créateur.

 

La disparition de la convention académique permet l’apparition d’une nouvelle.

 

La valeur d’une œuvre repose sur de nouveaux critères.

 

 

L’œuvre d’art doit désormais être :

 

 

– rare : ce n’est plus ce qui est représenté qui compte mais la manière unique de l’artiste.

 

– innovante : avec l’apparition de la photographie, le peintre n’est plus obligé de faire ressemblant. L’innovation est désormais au centre de la création. L’historien de l’art devient un référent indispensable pour juger la nouveauté de l’œuvre et donc de sa qualité.

 

– authentique : les copies perdent leur valeur. Un doute sur l’authenticité d’une œuvre remet donc en causes la valeur des deux autres critères.

 

 

Mais avec ces nouveaux critères, évaluer la qualité d’une œuvre devient plus difficile.

 

 

 

Trouver l’innovation pertinente susceptible de trouver sa place dans l’histoire de l’art pose problème.

 

Les œuvres ne sont plus jugées séparément, c’est l’ensemble de la production de l’artiste qui permet d’évaluer sa puissance créative et sa cohérence.

 

 

Jusqu’au milieu du XIXe siècle la valeur d’une œuvre est jugée à partir de celle-ci. Ensuite, sa qualité est jugée à partir du nom de l’artiste.

 

 

Cependant, tous ces critères correspondent à l’art légitimé par des institutions.

 

Mais tous les artistes et tous les collectionneurs ne s’y intéressent pas. Certains préfèrent l’art traditionnel par exemple.

 

Il existe donc plusieurs genres d’art et plusieurs sortes de marché.

 

 

Les mondes de l’art

 

 

 

monde de l'art

 

Les genres de l’art

 

 

Le monde de l’art ne se limite pas à une convention connue et respectée par tous.

 

 

A chaque époque plusieurs genres ont coexisté :

 

 

L’art classique : Il respecte l’imitation de la nature, la perspective et les canons esthétiques.

 

L’art moderne : Il ne suit plus les règles classiques mais continue d’utiliser les matériaux traditionnels et exprime l’intériorité de l’artiste, ce qui authentifie sa démarche.

 

L’art contemporain : Il est fondé sur la transgression des règles de l’art et il correspond à une partie de l’art actuel qui est l’art légitimé. Mais il ne fait pas l’unanimité et est confronté à l’incompréhension voire au rejet.

 

 

Les marchés de l’art contemporain

 

 

Il en existe quatre :

 

 

Le marché des chromos

 

 

Les artistes pratiquent un art traditionnel. Ils ne cherchent pas l’originalité.

Ils peignent à la manière des « impressionnistes », des « fauves » …

 

De nombreux artistes en font partie et les manières de vendre sont diversifiées.

 

Elles sont faites par le peintre lui-même (sur une place, dans des stations balnéaires, par le démarchage, dans des grands marchés d’art …) ou par des intermédiaires (galeries, centres commerciaux, antiquaires …).

 

La manière de faire unique de l’artiste est mise en avant.

 

Ce marché comprend des tableaux produits de manières presque industrielles mais aussi des œuvres d’une grande maîtrise technique faites par des artistes de renommée internationale.

 

« Sur ce marché, la demande est essentiellement motivée par un souci décoratif ».

 

La valeur dépend du coût de production et de la marge liée à la réputation de l’artiste.

 

 

Le marché des artistes en voie de légitimation

 

 

Ce marché correspond à la majorité des artistes contemporains.

 

Les artistes respectent la convention d’originalité mais ils ont une faible notoriété.

 

Certains utilisent des circuits de vente parallèle aux réseaux officiels : présentation de leurs œuvres dans des lieux publics, dans des expositions collectives ou utilisent des réseaux personnels.

 

Des artistes sortis d’école peuvent bénéficier des réseaux de celle-ci avec des galeries.

 

La demande est essentiellement locale et augmente moins vite que l’offre.

 

Le prix est fixé en fonction du coût de production, des diverses expositions et de la reconnaissance des institutions.

 

 

Le marché médiatique

 

 

Il est composé d’artistes reconnus par le marché et/ou les institutions et qui ont une importante notoriété médiatique.

 

La médiatisation provoque une demande croissante (notamment grâce à l’effet de mode) et rapporte des profits.

 

Des lieux de reventes apparaissent, comme les ventes aux enchères.

 

Dans ce marché, les prix peuvent atteindre des centaines de milliers de dollars.

 

 

Les talents consacrés

 

 

Il s’agit d’artistes entrés dans l’histoire de l’art.

Leurs œuvres sont dans des musées.

Leur talent est reconnu objectivement et pour toujours.

Peu d’artistes pénètrent ce marché de leur vivant.

 

La demande vient de riches collectionneurs et les tableaux se vendent généralement aux enchères ou dans des galeries de négoce.

 

 

Ainsi « selon le degré de reconnaissance obtenu par les artistes sur [le marché de l’art contemporain], ni les acteurs, ni les règles de fixation des prix ne sont les mêmes ».

 

 

Conclusion de la Ie partie

 

 

Aujourd’hui, il est impossible d’évaluer une œuvre à partir de critères stricts comme au temps de l’Académie.

 

La transgression est devenue la règle et l’originalité un élément indispensable à la qualité de l’œuvre.

 

Un travail de reconnaissance est donc désormais nécessaire.

 

La formation de la valeur artistique dépend donc des acteurs du marché artistique car ce sont eux qui participent à la reconnaissance d’un artiste.

 

Il est donc important de savoir qui sont ces personnes qui organisent le monde de l’art.

 

C’est ce que nous allons voir dans la seconde partie.

 

 

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2 commentaires
  • Frank
    Publié à 18:45h, 30 octobre Répondre
    bonsoir,
    merci pour votre site! Toutefois le lien pour le ebook gratuit ne fonctionne pas!
    Cordialement
    • touslestableaux
      Publié à 16:42h, 10 novembre Répondre
      Bonjour, merci pour votre commentaire et surtout de m’avoir signaler ce problème. Le lien de l’ebook fonctionne de nouveau.

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